Par grands vents

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Le tandem belge poursuit un voyage en absurdie, moins déconnecté du réel qu’il n’y paraît. Avec humour et subtilité, ils font exister ce qu’on ne voit pas. L’antique et l’aujourd’hui s’entremêlent autour des figures anciennes du théâtre grec.

Pour leur deuxième spectacle, ces Belges poursuivent un voyage en absurdie, moins déconnecté du réel qu’il n’y paraît. Pas très éloigné de la subtilité si drôle des spectacles du Raoul Collectif dont Benoît Piret est membre. Avec l’installation d’un tuyau d’eau potable, quelque chose s’annonce dans les ruines d’un ancien palais.

C’est le commencement d’un récit aux multiples strates apportées par des personnages sensibles et maladroits. Dans ce lieu de pouvoir abandonné, un rituel s’invente : une messagère amnésique a oublié son message, un devin a perdu ses visions… Ils se cognent contre le mur du monde et n’échappent pas aux rapports de force qui s’agitent aux alentours. Ils font avec ce qui manque, avec les impensés de l’Histoire, la mémoire et l’oubli…

Les deux artistes, formés au Conservatoire de Liège, ont le don de faire exister ce qu’on ne voit pas. Ils font se frôler l’antique et l’aujourd’hui en travaillant sur des figures anciennes du théâtre grec. Et livrent une fantaisie tragique portée par des petits êtres contemporains. Comme précédemment dans Des caravelles et des batailles, ils s’aventurent sur un « terrain tremblant », réceptacle des maux du monde.

durée : 1h30 (envisagée)

© Matthieu Delcourt

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